Sur l'onde calme le reflet d'un coucher de soleil,

Dernier rayon, il plonge, dans l'immensité.

Un homme et une femme regarde cette merveille,

En accord avec la légère brise qui soulève les cheveux doux et légers.

Demain sera un autre jour, mais ce soir, le coucher à un goût d'amertume,

Ils ont voulu une dernière fois avant de se séparer,

Voir l'astre d'or plonger sous l'infime brume,

Leur amour s'est consumé au fil des années.

Leur vie sera comme la mort de la lumière,

Triste, sans soleil, éphémère.

Deux ans seulement et pourtant lassitude de première,

Toi et Moi, ils ont chantés, mais ce soir ils sont amers.

Toi le soleil réchauffe leurs coeurs,

Redonne-leur la joie de vivre ensemble,

Seul un petit garçon perdra son repère du bonheur,

Soleil ne meurt pas, tu as le pouvoir de recoller les morceaux il me semble.

Si le soleil se sépare du ciel,

La noirceur aura un goût amer.

Relève-toi, doucement toi qui a le goût de miel,

Ne nous fait pas pour toujours une nuit polaire.

Morganne

La Petite Sirène, statue d'Edvard Eriksen

Un petit matin frileux,

Une sirène dont la nudité fait des envieux.

Telle quel, dans son plus bel appareil,

Dans le port de Copenhague, elle veille.

Statue habitée par un ange,

Caché à l'intérieur, c'est étrange,

Ce chérubin surveille les marins,

Leur repère, dans la brume du matin.

Par temps clair, l'ange virevolte,

Regarde les passants, les escortes,

Dans les ruelles, prêt à intervenir,

Seul le bien est son seul désir.

Ma dame, au clair de lune viendrez vous ?

Voir l'astre d'or plonger dans la mer,

Bien sûr nous ne faisons qu'un.

Moi  la sirène, et l'ange, sous les embruns.

Morganne

La tête entre les mains, je rumine,

Toutes sortes de maux en moi, je fulmine.

Que faire pour arriver à vivre sur terre,

Savoir se construire un carcan, une bille de verre.

Je m'élève au dessus du sol,

Ma bulle légère portée par Eole;

Evasion d'une prison dorée,

Je prends les voiles, je fuis la réalité.

Je suis projetée à la montagne,

Plus haut que cette belle terre de campagne.

Au bord d'un ru d'eau limpide,

Claire, non comme celle de la ville.

Le ru calme, caracole, roule les galets,

Devient torrent, s'affole, fait le feu follet.

L'air embaume du parfum des hauteurs,

Je suis devant un panorama de cimes, pleine de ferveur.

Fuir partir de l'avant,

Ne pas se retourner, pas maintenant.

Ma  bulle regonflée m'entraîne,

Mon évasion de quelques heures, finit, j'ai de la peine.

La vie ne tient qu'à un fil,

Le bonheur est fragile,

L'envie d'aimer est indicible,

Toi et moi suivons le tendre fil.

Morganne

 Tags : Spock27, Morganne21Par psyche-d-ames dans N° 106 

L'escadron survole le champ de lavande parfumé,

Comme la patrouille de france en rang serré.

Piquée du charognard,

Toujours en premier, goguenard.

Le ciel bourdonne, petits bruissements soulignés,

Mesdames et messieurs la parade va commencer.

La saveur et la senteur des lavandes les attirent,

Du bon pollen, tous ils en soutirent.

Eperdus de parfum ils titubent,

Replongent pour se "shooter" encore un brin,

Drogue douce à leur trompe en tube,

Laissez en un peu à Fragonard pour ses parfums..

Fin de la journée, ailes déployées,

Les bourdons les pattes alourdies de ce nectar,

Ne peuvent plus décoller,

Certains ivres, mourront sur le champ de bataille après la bagarre.

Morganne