Un brin de folie m'a poussé jusqu'à toi,

Mais on n'avait pas le droit.

Un chant débridé nous a fait nous rencontrer,

Sur le chemin de l'amitié.

Mais on est bien,

Parce qu'on y a cru.

Chaque nuit j'attends le passage du marchand de rêves,

Il me mène à toi pas de trève.

Là on a tous les droits,

De se rejoindre avec émoi.

Et on est très bien,

Parce qu'on y a cru.

Sur la sente du bord de mer on s'est aventuré,

L'odeur des cystes et des lavandes, nous a enjolés.

Là, main dans la main on a poursuivi,

Le chemin des douaniers et on en est tout ébahis.

La mer, le soleil, le droit de s'aimer on l'a,

Parce qu'on y a cru..

L'amour cela vient cela va comme une amourette qui passait par là,

Dans un port où le parfum de l'iode Avec le tien m'ensorcela .

Sur une plage abandonnée en contrebas,

Comme des fous on a plongé nus à minuit, trop bien cela.

L'océan, l'eau salée, deux corps se sont trouvés.

Parce que jusqu'au bout ils y ont cru..

Morganne

Cupidon sur son nuage cotonneux,

La flèche prête à tirer dans un coeur amoureux,

Défit les nimbus et les cumulonimbus dans le ciel bleu,

Parade d'un cupidon hilare avec son autre, coup de foudre fougueux.

Sourire illuminé par la palette du crépuscule du petit matin,

L'a fait grimper au paradis des jours heureux sans fin.

Le coeur chaviré, admirant  le ciel aux traînées rose-indien,

Qui ourlaient délicatement les cumulus pommelés du destin.

Des larmes d'émotion dans leurs yeux émerveillés,

Se transformèrent en une bruine légère,

 Sur terre deux êtres touchés par ces flèches rapprochées

Sentirent leurs coeurs se serrer et leurs corps enlacés furent empreint de vertigineux mystères.

On a toujours besoin d'un petit Cupidon chez soit,

Nous donnant le sourire illuminé de la vie,

Quand la belle aux yeux aux abois,

Amoureuse de son prince ou son roi, tombera sous son charme avec envie.

Morganne

Pas encore conçu, présent dans nos esprits,

Fruit d'un homme et d'une femme, ce n'est pas interdit.

La magie de la procréation restera toujours une loterie,

Garçon ou fille, on ne choisit pas mais à l'arrivée heureux on sourit.

Petit garçon les mains dans les poches, un peu Gavroche,

Sur les barricades mais pas un pauvre mioche.

Petite fille modèle, robe en organdi à pois,

Sur une scène peut être, une petite prodige pourquoi pas toi.

Des jumeaux se ressemblant à s'y méprendre,

Aimerais tu cela, pourquoi pas, du bonheur à revendre.

Des jumelles, blondes aux yeux bleus cela va de soit,

Friponnes comme toi et moi.

Et puis dans notre bulle de rêve, la réalité,

Blond, brun, roux, cheveux plats ou frisés.

Concevons le maintenant et qui vivra verra,

Le charme de l'arrivée sur terre sera leur aura.

Morganne

Le saut de L'Ange

Les nébuleuses l'entourent,

L'ange en robe blanche.

Les nimbes l'auréolent sans détour,

Grand saut pour une nouvelle réincarnation étrange.

Plusieurs vies s'ouvrent à lui encore,

Une de finie, arrive le trépas, simplement du corps.

L'âme s'élève accueillie par les amies des autres vies,

Deux possibilités, redescendre dans un autre corps, ou rester au paradis.

Ce chérubin a décidé le grand saut, conseillé des dieux apprentissage, et hop le grand saut.

Il a choisi avec soin sa nouvelle vie, pas facile de devenir grand, tout n'est pas si beau.

Une période de lassitude, de turpitude, de  bonheur, ou incompréhension à deux,

Mais lui sa mission être le bébé d'une famille stérile et il babie dans un couffin heureux.

Béni des Dieux, adulé par ces deux adultes comblés, mais le sera-t-il longtemps ?

Grandissant il fera des bêtises, peut être pleurer ses parents.

Adulte il aura des embuches, dur apprentissage pour arriver plus vite,

Mais il sera bon dans son fond intérieur, venez voir leur joie, je vous invite.

Morganne