Il était un temps pas très loin pourtant,
Vivre à la campagne était doux et plaisant,
Courrir dans les chemins creux rejoindre l'école, déjà cent ans.
Six kilomètres en sabots de bois par tout temps.
Mais cette ère est finie, partie, évanouie.
On court maintenant en basket hors de prix.
On cherche à plaire, à satisfaire même à séduire...
Entrer dans les codes peut-il nous suffire?
Je peux t'expliquer petite, au milieu de la classe un poèle à bois,
Nous posions nos sabots à côté, enfilions nos chaussons tu vois.
Nous n'avions pas beaucoup de livres, un pour trois.
L'école n'était pas mixte, j'aimerai bien y revenir un jour, une fois.
De nos jours, des garçons, on en a beaucoup
On joue avec eux, un peu trop parfois...
Mais tout ce qu'on souhaite c'est rentrer chez nous
Oublier nos tracas, se réfugier dans leurs bras.
Quoi que me dis tu là, vous jouez avec les garçons ?
Vous finissez dans leur bras, comment ? mais de quelle façon !
Attention jeunes gens, de mon temps, la honte se serait abattue sur moi.
Nous gardions notre virginité, pour notre fiancé après le mariage, il en va de soit.
Les temps ont changé, les jeunes aussi
Rien n'est plus pareil aujourd'hui
Mais dans les rêves des petites filles
Restent les mêmes ingrédients irréfléchis...
De mon temps, Mais là vous allez dire "elle radote.
Aujourd'hui, votre jeunesse est pour vos aînés une ode,
Une façon nouvelle de vous comporter, la vie change,
La roue tourne, Tu sais petite j'ai cent un ans, Mais toi tu es "un ange".
Des anges, il y en a de tout âge
Des grands, des innocents, des sauvages...
Des anges parfois de passage.
Dans nos vies, ils balayent les nuages!
De tout âge, de toute génération,
La vie a avancé à pas de géant,
Est ce le mal ou est ce le bon,
Racontes moi encore, j'aime tant mon enfant.
Apollone Morganne