La lumière jetée sur le sol éclaire la misère.
Plus de toit, plus de vie, plus rien ne bouge sur cette terre.
Tout ce j'ai vu ici et tout ce que j'ai vécu :
Rien n'a échappé à la langue des flammes ; je me sens vaincu.
J'erre esseulée dans ce tas de ruines,
Sinistrose de cet endroit où le ciel bruine,
Image noir et blanc sortie de ma tête,
Ne pas se retourner la vie n'est pas une fête.
Gravats de mon passé, terre dévastée,
Faisant le deuil de toute une vie écroulée.
Je me plante en ce lieu, les fantômes errent
Tout autour de moi, figeant le temps et la Terre.
Assise sur une pierre j'attends que la nuit tombe,
Aucun bruit aucun passant, qu'une chouette hululant, ne manque qu'une bombe.
Pour réduire à néant ce spectacle de débauche économique.
Ce fouillis de détritus faire table nette rien n'est unique.
La pierre est tombale, c'est là que je m'enterre,
Tout ce que je fus ici réside maintenant sous terre.
N'est-ce pas là l'occasion d'y voir un nouveau commencement
Car il faut bien tout détruire pour rebâtir intégralement
Rebâtir un empire où Dieu construira le paradis,
L'enfer est en poussière complètement détruit.
Table rase, cerveau en éveil sur souvenirs enfuis,
Revoir le jour, sa beauté, à son apogée soleil resplendi.
Renaître de ses cendres, avec une grande aisance
Toi, Moi, hissons le drapeau de la renaissance.
Faisons de notre vie, un merveilleux abri,
Cachons notre amour naissant, nous déranger interdit.
Morganne et Magnum. (4 mains)