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Tout autour de moi est endormi,
Rien ne bouge, aucun bruit, aucun cri.
Le matin est d'ambre, l'air frais je hume
Seul dans cette ferme, le café fume
A travers la brume, j'entrevois, je perçois
Derrière un chêne un regard narquois,
Douce assurance d'un elfe ou d'une biche aux abois
On a toujours besoin d'un plus petit que soi.
Le brouillard, tel un habit léger ombre,
Une silhoutte qui parait divine dans le sombre,
Elle est nymbée, Vêtue d'une cape de bure,
Elle avance nonchalamment dans la nature,
Fantôme ou être réel, rien ne dénature,
Une folie m'étreint, bien réelle, et me capture.
Je chemine, par la pensée avec elle
Et je vis à travers son corps elle est belle
Voyage dans une entité que je crois réelle
Je la sens, le parfum est léger mais m'enivre
Cette présence me prend en serre mais me délivre,
Douceur tranquille d'un homme parti sur un bateau ivre.
Je suis amoureux comme jamais je n'ai été, je sombre
Vers une tendre mélancolie, Amoureux d'une ombre,
Timide, je m'avance, j'ose lui prendre la main
Sensible, pas farouche, elle ne la retire, c'est divin.
Prisonnier d'un amour, mais heureux comme un enfant,
Sera-t-elle à moi ? Un bien-être m'envahit doucement.
Morganne
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